Lettre ouverte – #balancetonhenriette ou le SOS d’une AM en détresse

Trop souvent sous-estimées, les assistantes médicales, colonne vertébrale des cabinets et centres médicaux, jonglent, non sans peine, entre les tâches administratives, les soins médicaux et le soutien aux patients. Malheureusement, leur travail est fréquemment sous-valorisé et le respect et la reconnaissance qu’elles méritent sont généralement absents. Une réaction en chaine donnant comme résultat un changement de carrière précoce et engendrant, sur le long terme, une pénurie croissante de ces gardiennes de santé. Mais surtout, le ras-le-bol répétitif et incessant de toute une communauté médicale.

Pour preuve, une lettre ouverte a été adressée à la SVM afin de tirer la sonnette d’alarme (un klaxon serait peut-être plus adapté !). Cette voix du peuple demande à rendre plus dignes les conditions de travail, à augmenter les salaires et les prestations sociales. Ce SOS d’une AM en détresse dénonce la surcharge de travail conséquente et grandissante lorsqu’elle est doublée de l’incompétence de collègues non formés exerçant NOTRE travail !

Pensez-vous réellement que vos patients sont entre de bonnes mains lorsqu’il s’agit d’une personne lambda qui s’en occupe ? Par personne lambda, il faut comprendre des secrétaires formées online, des secrétaires de commune, des hypnothérapeutes, des femmes de ménage qui souhaitent mettre du beurre dans leurs épinards à la fin du mois ou encore les vendeuses de la supérette du coin qui n’ont aucune expérience, mais pour qui le médical est une passion ! Et, last but not least, la « Henriette », qui « sur un malentendu, ça peut passer », postule pour vous assister lors de soins et administrer des traitements.

A qui la faute ? Corrigeons l’amalgame

Certains pointeront du doigt la SVM, d’autre l’ARAM ou encore d’autres organismes. Mais que nenni. La validation des acquis (VAE) a été décidée au niveau fédéral par la Confédération afin de donner la chance à des personnes qui travaillent de longue date dans une profession de faire valider leurs acquis et d’obtenir un CFC. Cependant, le personnel non qualifié qui obtient une attestation (p. ex : cours de prise de sang en 12 heures) aussi facilement qu’un Kinder Surprise ne sont autres que les victimes collatérales des écoles privées accréditées ou des laboratoires pharmaceutiques qui vendent simplement leurs cours non reconnus par les associations faitières.   Il manque bien évidemment un facteur dans cette équation : les médecins. Ayant une profession libérale, ils sont libres d’engager qui ils veulent, en leur âme et conscience. Mais pourrait-on alors les pointer du doigt ? Faudrait-il les mettre sur le banc des accusés pour leur ignorance probable ? Et si le véritable coupable était, (une fois de plus), la communicabilité du système ou encore, le système lui-même ? Celui qui permet aux professions libérales d’engager le personnel de leur choix sans mesurer ce que cela implique ?

Et vous, chères et chers membres ? Qu’en pensez-vous ?
Devons-nous, en tant que personnel qualifié, avoir la bouche en cœur et accepter que les Henriette prennent nos places avec le même salaire !? Devrions-nous, en tant que patientes accepter de se faire piquer, injecter, radiographier, soigner par du personnel non qualifié ?

Vivez-vous vous aussi des situations similaires avec du personnel non-qualifié ? Racontez-nous de manière anonyme vos expériences, vos craintes, vos idées afin d’apporter du poids à cette lettre rédigée par une AM fatiguée, pour qui on ne peut qu’être solidaire.

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